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La Ferme à Nouky

La Ferme à Nouky
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16 septembre 2014

Loup y es tu ??? part 2.....

Pour continuer sur le sujet du loup ,bien que ce blog ne soit pas là pour en débattre spécialement , on peut aussi faire part de certaines réalités de terrain ,concernant la vie pastorale en alpage et le métier de berger.

En effet comme chaque année ,éleveurs et bergers sont à la recherche d'un(e) berger(e) ou d'un poste en alpage.

Pour cela il existe différents modes de recherches , les plus utilisés étant les sites spécialisés de petites annonces .

Et chaque année ,dès la fin de la saison et à l'arrivée du printemps ,employeurs et bergers diffusent largement leurs offres.

Une fois la saison commencée ,les troupeaux montés aux alpages ,il suffit d'attendre une petite quinzaine de jours pour voir ré apparaître des annonces , déjà publiées plus tôt , mais qui cherchent de nouveau un preneur....

Le plus souvent du côté des employeurs ,c'est parce qu'un désistement de dernière minute a fait que le berger engagé ne s'est pas présenté à son poste et n'a pas non plus jugé utile d'en aviser l'employeur à temps (exception faite bien sûr des cas de force majeure ).

Du côté bergers , des mauvais "plans" ,des offres d'emploi proposées qui ne correspondent pas à ce que l'on trouve en arrivant , des contrats qui tardent à être signés , des salaires qui ne sont pas ceux annoncés à l'embauche , des conditions de vie en alpage indécentes , cabanes pourries , insalubres , ni eau ni confort d'aucune sorte etc etc....Donc le berger s'en va voir ailleurs......

Il est totalement hors de question ici , de prendre parti pour l'employeur ou pour le berger !!!!

Qu'on se le dise bien !!!!

Il y a partout de bons employeurs honnêtes ,respectueux de leurs salariés  ,consciencieux et bons éleveurs à l'égard de leurs animaux.

Il y a aussi de bons bergers passionnés ,soigneux et attentifs aux animaux qui leur sont confiés et qui s'en occupent même mieux que si c'était les leurs....

Mais il y a aussi des tordus dans les 2 camps !!!!!!

Des éleveurs exploiteurs et esclavagistes , pingres , chasseurs de primes et de subventions diverses et variées , mais qui ne les mettent ni au service de leurs animaux ni pour l'amélioration de la vie en alpage.....

Des "jem'enfoutistes" qui se débarrassent littéralement des bêtes pour 4 à 6 mois ,en les envoyant en montagne. Peut importe même qui les gardera et comment......

Et il y a aussi ceux qui se prétendent berger !!!!! 

 Ceux là sont la honte de cette magnifique profession-passion , la tâche qui enlaidit la réputation de ceux qui travaillent bien par amour du métier et des bêtes.

Ils partent en alpage pour y être libres , livrés à eux mêmes en quelque sorte ,car la plupart du temps les employeurs sont loin , à plusieurs centaines de kilomètres souvent comme ceux de la Plaine de la Crau qui estivent dans les Alpes.

Ces soi disant bergers ,alors n'ont aucun respect du troupeau qui leur est confié , les sortir à heures régulières ,bien les faire manger ,les mener boire donner le sel et et surtout soigner plaies boiteries et autres petits bobos saisonniers.....

Les parcs sont parfois délaissés au profit d'une garde à distance , depuis la cabane et le troupeau chôme  et passe les nuits en crête ,donc à proximité des falaises et autres ravins....

Ces bergers là font faire tout le travail aux chiens qui parfois sont à peine débourrés ou tout simplement bons à rien.....

Plutôt que d'accompagner les brebis qui mangent et de les contourner à pieds pour leur éviter au mieux les mauvais endroits , on leur "balance" à longueur de journée le et même les chiens.

Et c'est ainsi que parfois , les brebis se retrouvent coupées de leur troupeau ,égarées ou coursées jusque sous les falaises....

Une fois qu'un lot de bêtes se retrouve à l'écart il devient une proie facile pour n'importe quelle sorte de prédateur.....

Ces bergers là aussi ,se soucient peu de récupérer les bêtes manquantes au plus vite , ils ne comptent pas non plus régulièrement le troupeau pour s'assurer que tout le monde est bien là !!!

Ils passent aussi bien plus de temps à boire et fumer , à faire la bringue avec d'autres "collègues" du même acabit.....

Ceux là ne sont pas des bergers , mais des pochtrons et fumeurs de chichon , des bringards qui déshonorent la profession et font passer l'ensemble des bergers pour des inaptes , des incapables de garder un troupeau . On lit d'ailleurs assez souvent "ils n'ont qu'à garder leurs brebis,comme ça le loup ne les bouffera pas " etc......

Pourtant il y en a de bons et sérieux qui aiment cette vie et qui n'en changeraient pour rien au monde ,malgré les conditions parfois rudes et les salaires pas vraiment en rapport avec le travail demandé et les compétences professionnelles apportées......

Pour en revenir aux petites annonces , il est à remarquer ,que certains les font tourner en boucle à longueur de saison et d'année . Ce qui semble vouloir dire qu'il y a un problème avec l'embauche côté employeur ou avec le berger qui peine à conserver sa place....

Il arrive assez fréquemment aussi qu'un berger plante là son employeur et délaisse troupeau et alpage sans crier gare ni sans même attendre qu'un remplaçant se manifeste pour déserter la place.

Il serait donc grand temps que là aussi les choses changent !!!

Les centres de formation de bergers croulent sous les demandes , mais hélas ceux qui sont "sélectionnés" ne sont pas forcément les plus passionnés et motivés . Il existe depuis quelques années ,des tests dits de "positionnement" demandés par les centres de formation , pour faire un tri parmi les demandeurs.....

Pour être sélectionné , un des principaux critère est le financement de la formation qui doit se faire dans la Région où habite le candidat car c'est pris en charge par le Conseil Régional et donc hors région , très difficile voire impossible de se faire  payer les 7.000€ en moyenne pour 6 mois...( 10 € l'heure de formation en centre en moyenne ). De plus avant , le CNASEA rémunérait les stagiaires avec statut de salarié ,ça aussi c'est terminé !!! Donc qui peut suivre des cours pendant 6 mois ou plus sans aucun revenu ou alors avec juste ses allocations chômage ou RSA ????

Pour avoir fait diverses formations dans les années 80' et avoir demandé un complément de formation en fromagerie il y a 5 ans , j'ai pu constater par moi même de quoi il retourne exactement....Ces tests ne demandent pas au candidat ,si il sait lire et écrire , ni quel niveau peut il avoir , ni quelles sont ses réelles motivations professionnelles ,mais ça ressemble plutôt à des tests d'ordre "psycho" ou autre.......LAMENTABLE !!!!!!!!

Bref pour que ça bouge , que ça change il va falloir sans doute un vrai miracle !!!

En attendant les "syndicats " et autres représentants d'éleveurs et de bergers ne font rien ou en tout cas pas grand chose de visible et d'efficace dans ce domaine là . A part bonimenter au sujet du loup ,à bourrer le mou des bergers et éleveurs avec leur propagande anti loup qui ne sert strictement à rien et qui nuit plutôt davantage que ça n'aide . Et au passage ils ramassent des cotisations d'adhésion à leur syndicat ou association , qui servent à quoi d'ailleurs ???

Il faudrait qu'il y ai un vrai "mai 1968 " des bergers , sans violence mais qui dure et qui fasse qu'enfin les choses bougent et VITE !!!!

On peut toujours rêver...........

Gaëtane - bergère

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16 septembre 2014

Loup y es tu ????? Le coup de gueule d'une bergère ,ni pro ni anti......

Voici que la nouvelle saison d'alpage commence.....et déjà là haut les brebis ,vaches et chèvres pâturent une bonne herbe fraîche et savoureuse.....
Cependant à peine commencé l'été est déjà assombri comme chaque année par de terribles attaques sur les troupeaux.....
On ne lit plus que ça dans les différents médias.....hélas que faire ??

Les uns ,pro loups ,les autres anti loups ,s'invectivent régulièrement par sites et chroniques interposés....comme si le camp adverse était lui même responsable voire coupable de ces attaques...

Et les échanges sont de plus en plus hargneux ,haineux et injurieux ,ce qui à mon sens ne sert à rien et ne fait pas avancer le débat sur la question loup ou prédateurs de tout poil !

Ce que personne ne semble voir , c'est qu'au moindre frémissement de broussailles , remue ménage dans un troupeau , même anodin , on crie au loup immédiatement !!!!

Et pourtant !

 Depuis plus de vingt ans qu'il a fait sa réapparition , relâché ,réintroduit , migré depuis les pays voisins etc ,selon l'opinion des uns ou des autres , le loup certes et hélas ; cause de terribles dégâts , des pertes inchiffrables et moulte préjudices , mais il est bien loin d'être le seul et unique responsable , bien que suite à une attaque et en cas de doute sur l'auteur des faits on mette le carnage sur le compte du loup et les éleveurs sont alors indemnisés en "prédation du loup" pour leurs bêtes....

Récemment sur la région du Champsaur , une attaque a eu lieu dans un hameau et avant même de savoir ce qui s'y était réellement produit , on a crié au loup bien sûr !!! Alors que ce n'était que des chiens du voisinage qui s'en sont pris à ce petit troupeau , qui ont bel et bien été vus et par la suite abattus par les garde- chasse.

Ce n'est pas un cas isolé ,loin s'en faut !!!
Surtout à cette période de l'année où bien entendu il y a beaucoup  plus de monde , donc plus de chiens.....et surtout les indélicats et irresponsables habituels ,les inconscients qui laissent divaguer leurs chiens , profitant aussi ,de ce que l'on crie si facilement au loup pour laisser divaguer leur inoffensif toutou......

Il y a ceux là et il y a aussi ceux en période de chasse ,alors que bien des troupeaux sont encore sur les alpages ou par les prés ,des chiens qui ne dédaignent pas de s'en prendre à un troupeau parqué ou non  et il y a ceux de ces bergers , novices dans le métier parfois  inconscients de ce qu'est un chien ,même de conduite de troupeau , même un destiné à protéger les bêtes .

Un chien est un chien et le restera quoiqu'en pensent certains , et il doit être surveillé en permanence ,tenu en laisse par son propriétaire ,être en vue et à portée de voix , si au moins il obéit au rappel.....

Les "nouveaux" bergers qui partent en alpage , avec des chiens à peine débourrés , fraîchement sortis de centre de formation et qui n'ont aucune expérience du métier ni des chiens , sont aussi responsables des bêtes qu'on leur confie pour la saison et des dégâts pouvant survenir , y compris ceux causés par leurs chiens !!
Mais lequel d'entre eux irait avouer que son chien  est parti derrière le troupeau , n'a pas stoppé à la voix du berger et a précipité tout le monde dans le ravin ? Qui dira que son chien a tué une brebis ou plusieurs ? 

Et ce n'est pas rare !!!!!!

Un chien parti derrière un chamois ou une marmotte , qui rentre de nuit à la cabane peut très bien effrayer le troupeau parqué là dans les filets , et une fois affolées ,rien ne peut  les arrêter , c'est ainsi qu'on en retrouve au matin ,précipitées du haut de la falaise.

Un animal sauvage peut aussi affoler un troupeau ,une ombre , l'orage ou autre phénomène banal  , naturel......

J'ai moi même un troupeau de 650 brebis. Je garde soi en filets , soi à "bâton planté ". Et pourtant , une année ,lors de l'agnelage d'automne , en allant au parc devant la bergerie , de nuit , une pomme est tombée au moment où j'arrivais ,provoquant une panique totale chez les brebis . Fort heureusement ,le parc clôturé en grillage est fort grand , les brebis ont pu courir loin jusqu'à ce qu'elles se retournent voir derrière elles ce qui avait causé cette frayeur .

Mais sur un alpage ,c'est fort différent ! Les parcs ne sont pas toujours assez grands pour permettre au troupeau de courir puis de se calmer , ils sont souvent en filets électriques et ça c'est réellement rien pour retenir un troupeau affolé !

De plus je le vois très souvent , pour un bon troupeau de 1200 à 1600 brebis , on ne fait des parcs de nuit qu'avec 4-5 filets , bien trop juste comme surface et aussi parqués en pleine pente ,loin de la cabane -les brebis ne pouvant parfois pas du tout se coucher sans risquer de rouler en bas !!!

A mon sens ,et c'est ce qui a été installé chez moi , le plus sûr ,c'est le parc en dur près de la cabane  assez grand ,avec des piquets scellés dans le sol et du grillage robuste. De nos jours on a beaucoup d'aides et de subventions pour construire ce genre de parc en alpage.....

Depuis quelques années ,surtout sur les alpages situés en Parc National , les bergers sont obligés de faire des parcs de nuit avec des filets et de les faire tourner toutes les 2 à 3 nuits , car d'après les "écolos" qui nous gouvernent , les laisser passer la nuit au même endroit ,dégraderait la montagne ,le pâturage , la biodiversité etc que sais je......

Il y a aussi , ceux qui profitent largement d'une telle situation , pour se faire de bon bénéfices....et gagner de l'argent , car oui pour certains ,le loup et autres prédateurs sont source de revenus même si c'est peut être une minorité, cette minorité existe !

Ceux qui montent en alpage des bêtes épuisées ,au bout du rouleau  qui envoyées à l'abattoir seraient saisies et donc non payées.
Ceux qui aussi n'ont pas d'assurance pour leur troupeau , profitent de ce fléau qu'est le loup , pour se faire indemniser les bêtes qui crèvent là haut ,car bien entendu il y a la mortalité normale en montagne ,celle qui a toujours existé et qui existera toujours !
Alors comme je le dis plus haut , au moindre problème on crie au loup et de toute façon on sait qu'en cas de doute , sans preuve formelle et avérée que c'est bien une attaque due au loup, on mettra ça sur son compte et les brebis seront payées au tarif "loup" bien plus élevé d'ailleurs qu'un remboursement de sinistre via les assurances.

Pour conclure , loup ours lynx ou chiens , pour le berger et pour l'éleveur ça ne change sans doute pas grand chose ,et pour les brebis non plus d'ailleurs.......Au lieu de s'insulter , et de former des clans pro ou anti , mieux vaudrait sûrement veiller à ce que certaines précautions soient prises ,dès le début pour éviter de telles catastrophes !!!!

Gaëtane bergère .

14 septembre 2014

Le temps de la Bénichon !!!

HISTOIRE

La fête de la Bénichon – synonyme aujourd’hui de repas copieux, de danse et de fête foraine – a une origine religieuse. Le mot Bénichon qui vient du mot latin benedicto, en français bénédiction, correspond à l’anniversaire de la bénédiction de l’église, autrement dit à la fête de la dédicace de l’église paroissiale.

Cette fête religieuse était suivie d’une partie festive profane, fort ancienne, puisque la plus ancienne mention connue apparaît dans une ordonnance de Leurs Excellences de Fribourg datée du 23 septembre 1443, qui fait état de troubles occasionnés par les vagabonds aux « benissions ». 

C’est d’ailleurs le problème récurant des autorités : la fête profane prend trop d’importance. Précisons que la fête durait trois jours, du dimanche au mardi et les paroissiens ne fêtaient pas seulement leur Bénichon villageoise, mais se rendaient également dans les villages avoisinants, multipliant ainsi les jours chômés. De plus, il n’était pas rare que des communes fêtent plusieurs Bénichons, comme à Gruyères où l’on fêtait celle de Saint-Théodule et celle de Saint-Jean ou à Fribourg, où chaque paroisse avait sa Bénichon. Pour limiter le nombre de fêtes, une première ordonnance fut édictée en 1742, qui n’autorisait qu’une seule dédicace par village. Mais cette ordonnance ne suffit pas à satisfaire les autorités qui en édictèrent une autre cinq ans plus tard, qui marque d’ailleurs l’origine de la Bénichon telle que nous la connaissons encore aujourd’hui. En effet, en 1747, il est décidé que chaque paroisse continuerait à fêter la dédicace de son église de manière religieuse, mais que dorénavant, la fête de la Bénichon, c’est-à-dire les réjouissances profanes, se ferait uniquement le deuxième dimanche de septembre, « auquel jour seulement il sera permis de danser et se divertir, quoique avec modération, tant sur les places publiques que dans les cabarets et bouchons[1], et dans les endroits où se vend ordinairement du vin ». Hormis ce jour, plus question d’avoir la permission de danser ! 

Cette ordonnance eut un effet limité : les Fribourgeois ne renoncèrent pas facilement à ces jours de fête. Et il faut attendre la fin de la Première Guerre mondiale pour que les Bénichons se fassent à date fixe, tout en maintenant les exceptions que l’on connaît aujourd’hui. De nouvelles ordonnances rappelèrent les anciennes. En 1883 encore, un rapport de la police de ville de Fribourg rapporte qu’à chaque Bénichon de quartier les « jeunes gens de toute la ville se donnent rendez-vous sur les places de danse et pendant plusieurs jours nos rares ateliers, fonderies, cartonnage, chôment faute de bras… »[2] 

Ces interdictions n’allaient d’ailleurs pas toujours sans problème. En 1889, le gouvernement interdit toute danse le dimanche, y compris celui de la Bénichon. A Bulle et à Estavayer, les jeunesses passèrent outre et montèrent les ponts de danse. Les gendarmes intervinrent, la fête dut arrêter, mais, face à l’hostilité grandissante de la population, les autorités firent marche arrière et dès l’année suivante, la danse resta interdite, excepté les jours de Bénichon. 

En 1889, on fixe la Bénichon « de la montagne » au deuxième dimanche d’octobre : cette date concerne dès lors les villages de la Gruyère, ainsi que quelques villages de la Sarine : Treyvaux, Le Mouret, Arconciel, Senèdes, Ependes et Marly. D’autres villages gardent néanmoins leur particularité et le calendrier des Bénichons va de Carnaval (Broc) au 31 décembre (Saint-Sylvestre). Le Recrotzon est fêté la semaine qui suit la Bénichon, sauf pour les villages de la plaine qui le fêtent 15 jours plus tard, pour ne pas coïncider avec le Jeûne fédéral. 

La fête de la Bénichon prend dès lors une nouvelle dimension : elle marque la fin des travaux des champs pour la Bénichon de septembre, et le retour des troupeaux en plaine après un été passé à la montagne, pour la Bénichon d’octobre. C’est d’ailleurs le lundi de Bénichon que l’on payait traditionnellement l’armailli qui avait passé l’été avec le troupeau en montagne. Le repas marque le moment des retrouvailles et la famille au sens élargi du terme se retrouve autour de la table. Les plats se succèdent selon un ordre bien établi. Mais il serait faux d’y voir une tradition figée, car le menu a évolué et on y trouve des variantes suivant les régions. Néanmoins, la tradition de partager un repas important à la fin des travaux se retrouve dans toutes les sociétés pastorales et il n’est donc pas surprenant qu’il soit aussi copieux. 

La plus ancienne mention du menu, tel qu’on le connaît aujourd’hui, se trouve dans un feuilleton journalistique intitulé Idylle gruérienne, paru dans le journal Le Confédéré en 1852. Mais l’on sait que les différentes parties du menu sont connues depuis plus longtemps[3]. On fumait déjà des jambons à la borne au XVIIe siècle à Fribourg, la poire à botzi est une variété fribourgeoise dont la plus ancienne mention date de 1744 et on trouve une mention de la cuchaule en 1558 déjà !La moutarde de Bénichon, si elle n’apparaît sous cette appellation de façon systématique que depuis le début du XXe siècle, est connue auparavant sous le nom de « moutarde aux épices » ou « moutarde de table ». La meringue n’est pas typiquement fribourgeoise, même si, associée à la double crème, elle évoque le dessert de la Bénichon. Quant aux friandises qui terminent le repas, croquets, bricelets, pains d’anis, beignets et cuquettes, elles sont attestées dès le XIXe siècle. Seuls les bricelets sont connus depuis fort longtemps, puisque la plus ancienne mention parle d’ « Ung fer pour fere le bresie » en 1552 déjà. 

Tout au long du XXe siècle, le menu de la Bénichon se perpétue selon la tradition. Le fameux menu de Tante Marthe marque la version écrite du repas. Entre les menus proposés dans les restaurants et les traditions familiales, les variantes sont nombreuses. Si le jambon reste la star du menu, les autres plats de viande connaissent différentes versions : bouilli, ragoût de mouton, gigot de mouton ou forest (abats de mouton). Le menu a également évolué face à la modernisation des cuisines et des moyens de conservation. Autrefois, les légumes (choux, carottes, carottes rouges, haricots…) venaient du potager familial, le cochon qu’on avait engraissé tout l’été était tué à l’automne et on fumait saucissons et jambons. De même, on élevait un mouton pour l’occasion. 

Aujourd’hui, la Bénichon est toujours une fête traditionnelle que les Fribourgeois apprécient et réinventent. Course de charrettes à foin à Charmey, marché artisanal et cortège à Châtel-St-Denis, foire de la Bénichon à Romont, tir à Fétigny, Vernay ou Rueyres-les-Prés, marché folklorique à Ecuvillens, tracto-bénichon à Corserey ou même lancée de la cuchaule – ou du moins une reproduction en épicéa – à Attalens, les fêtes de la Bénichon innovent. Si de nombreuses familles perpétuent la tradition du repas dominical, d’autres alternatives gustatives remportent du succès : de nombreux restaurants proposent le menu de Bénichon, mais également de grands repas sont organisés : la « Grande Bénichon » organisée en 2007 à Forum Fribourg a permis à 3'000 personnes d’y prendre part ; en 2008, 200 convives se sont réunis à l’Institut agricole de Grangeneuve ; au Salon des Goûts et Terroirs 2009, un restaurant de 120 places a accueilli des convives pendant la durée du Salon ; à Lentigny en 2009 plus de 400 personnes ont participé au repas de Bénichon à l’ancienne organisé dans le cadre du centenaire du Chœur St-André d’Onnens. Chaque année, des Associations de Fribourgeois du dehors organisent des rencontres autour du repas de Bénichon. Le succès de ces manifestations montre à quel point les Fribourgeois sont attachés à la Bénichon. Et, par leur site dynamique et vivant, les enseignants fribourgeois participent à cet engouement et font perdurer cette fête ancestrale. 


12 septembre 2014

Le Mooh du vendredi !!!

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31 août 2014

Poya

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31 août 2014

L'été voit sa fin.....

A la ferme de Nouky l'été s'achève avec quelques belles journées ensoleillées , depuis moins d'une dizaine de jours seulement. On s'active donc à finir les regains et attaquer les moissons en espérant que le temps de tout faire la pluie s'abstiendra de revenir !!!!

Les brebis sont là haut au plus loin dans le pâturage d'août .L'herbe ne manque pas ,elle repousse même à mesure derrière le passge du troupeau.

Dans une bonne quinzaine il faudra aller trier tous les agneaux qui seront vendus pour d'autres élevages ,de jeunes et beaux béliers d'un an et d'autres nés ce printemps ainsi qu'un lot considérable d'agnelles . Tous seront menés au marché aux moutons de Jaun ,le Lundi du Jeûn Fédéral ,cette année le 22 septembre.

La semaine suivante ce sera le tour des brebis gestantes , qui seront tondues et parquées en bas aux environs des bergeries.

Après une foison de girolles ,c'est le tour des sanguins et quelqu'autres champignons de faire leur première apparition.De bons bocaux à faire pour cet hiver !!!

Les porcelets ont beaucoup grandi.Ils ont avec les truies ,cet été encore fait moultes sottises mais ils ont aussi fait de beaux et bons jambons !!! 

Bientôt arrive le temps de la désalpe puis de la Bénichon , encore de bien bons moments à passer avant le retour de l'hiver à la ferme de Nouky ......

29 juillet 2014

Ferme de la Brebis Noire -chez Nouky

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29 juillet 2014

Année de foin....année de rien .......

Cette année à la ferme de Nouky sera une année exceptionnelle en matière de météo !!

Après un hiver plutôt doux et peu enneigé , un printemps sec et relativement chaud , nous voici donc avec un été copieusement arrosé ,par de violents orages ,et trombes de pluie !

De telles quantités d'eau n'amènent jamais rien de bon , ni pour les pâturages ,ni pour les récoltes ,ni pour les bêtes qui sont là haut en montagne.

Si l'herbe est fort abondante et repousse même à mesure qu'elle est mangée , elle est plus riche en eau qu'en bons nutriments.

Et que dire des fenaisons !!! Bien que commencée de bonne heure , la première coupe a pu être rentrée avec le sec ,mais pour les ragains c'est loin de se passer au mieux . Pas une seule coupe n'a échappé à la pluie au moins une fois !!

On en est déjà à la seconde fauche de regain par les prés ,mais au vu de la météo annoncée jusqu'au moins la pleine Lune d'août , le 10 , ça va devenir difficile de faire un beau regain au sec !!!

Après il y aura aussi moissons et récolte de la paille en espérant un mois d'août plus chaud et sec que juillet !

Quant aux regains à venir ,ils seront probablement gardés sur pied pour les brebis cet automne lorsqu'elles redescendront par les prés pour l'agnelage.

Les alpages ont beaucoup souffert de ces gros orages qui ravinent tout ,dévastent sentiers et cours d'eau ,rendent le sol spongieux  entraînnant des glissements de terrain et avec les clôtures qui s'y trouvent......

Il y aura sans aucun doute un gros travail de réparations cet automne si le temps le permet ,à moins qu'on ne laisse passer l'hiver et son lot d'avalanches........

Les brebis n'aiment pas non plus ces pluies continues et parfois elles boittent avec l'apparition de gros pieds douloureux qui peuvent s'infecter.....

Les agneaux aussi profitent moins bien et chance que cette année ,on a pu en vendre un grand lot en reproducteurs à la fin juin .

Il ne reste donc plus que les femelles de renouvellement et quelques jeunes nés les derniers.

Ces jours ci on se croirait plutôt à la Toussaint , et la nuit arrive plus vite avec un cile aussi chargé .

Pour se consoler on a au moins le plaisir entre deux averses d'aller ramasser de pleins paniers de chanterelles et les champignons cet automne seront très abondants sans aucun doute !!!

 

 

 

 

21 juillet 2014

La ferme en été......

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30 juin 2014

Des nouvelles de Nouky !!!

Des nouvelles de la Ferme à Nouky !!!!

En effet depuis plusieurs semaines Nouky n'avait plus écrit sur son blog ,trop de travail et du bien mauvais temps ,perturateur de toutes sortes de choses à la ferme !!!!

L'agnelage de Printemps s'est bien déroulé ,avec cette année beaucoup de prolificité , comme encore jamais eu jusqu'à présent et celà a nécessité une très grande activité de soins à la nurserie avec moulte biberons !!!!!

Puis avec l'arrivée précoce du Printemps ,de belles journées chaudes et fort ensoleillées pour une ferme de montagne à 1650 m d'altitude , ce qui est plutôt rare , les brebis ont pu mettre le nez dehors dès la mi avril soi avec un bon mois d'avance .......

Mais hélas Mère Nature tôt ou tard reprend ses droits et la pluie et la neige aussi sont revenues en force , renvoyant le troupeau aux râteliers et la grange a de nouveau été bien sollicitée !!!

Profitant de ce contre temps le tondeur est passé ,coiffer ces bonnes Dames en robes de laine ,quelque peu tiraillées ,décolorées et éméchées après un long hiver en bergerie.

Bien évidemment ,les béliers aussi sont passés par là ,courtiser ces Dames pour de nouveaux agneaux à naître en Automne.....Et surtout , de nouveaux béliers !!!! Tous récemment rentrés dans le troupeau ,venus d'ailleurs ,apporter du sang neuf ......

Après le ballet traditionnel de tondeuses ,seringues à vermifuger ,coliers et sonnailles rénovés , brebis rhabillées de neuf pour l'été ,le soleil est revenu mais accompagné d'orages et surtout de grêle assez dévastatrice pour les pâturages ,causant des glissements de terrain un peu partout là haut au dessus de la ferme .

Donc comme chaque année au Printemps , un long travail de clôtures a dû être mis en place avant de pouvoir ressortir toutes les bêtes par les prés.......

Depuis le 15 Mai elles sont allées manger les pentes dans le piémont au dessus des bergeries , et ensuite lentement elles montent plus haut vers la montagne d'été , se gavant d'herbe nouvelle ,de fleurs variées et multicolores .

D'ic une bonne quinzaine de jours elles seront là haut dessus ,sous les crêtes jusqu'en septembre ,et le cycle de la transhumance s'inversera lentement vers la redescente et l'agnelage d'Automne au 20 Septembre........

Mais laissons le temps au temps et aux brebis , celui de savourer la bonne herbe de l'alpe , se dorer au soleil et profiter de cette si chère liberté !!!!!

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