Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Ferme à Nouky
La Ferme à Nouky
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
3 abonnés
29 juin 2012

Le Mooh !!!

198307_3436567312517_396512924_n

423206_2897479355655_1220497963_32395210_468331444_n

Publicité
19 juin 2012

Les Amis du Mooh.....etc etc.....fêtent son grand retour !!!

179995_3411124476462_415450886_n

554768_3385943086943_870596564_n

601285_3409099025827_1901545230_n

581154_3413316891271_377220372_n

11 juin 2012

Les Amis du Mooh vous saluent bien !!!

543631_3381998228324_972500819_n178905_3381953227199_69581966_n

7 juin 2012

Là haut sur l'alpage.....

6359831085_9c6f1e1bff_balpage6adecembre2010-130-e1326752486656alsace-mai-2012-25vache_et_rhodoS_Jura742526781344823805_e593f5be83_b007295_Refuge_Rif_Tort_vue6050462415_81baea638c_b6159538285_ccbff6e637_o

5 juin 2012

Les brebis montent vers les alpages.....

____test

 Depuis près d'une semaine ,le troupeau de Nouky a quitté les prairies de la plaine pour gagner les collines ,au piémont de l'alpe ,où elles passeront encore 3 semaines avant de monter vers les pâturages d'été.

Elles se régalent des fleurs colorées et parfumées ,se gavent d'herbe fraîche à longueur de journée.Elles dorment désormais dehors la nuit ,couchées en rond sous le bosquet de pins blancs.

Dès l'aube ,elles partent déjeuner ,leur robe de laine légère perlée de la rosée matinale.Vers 10 heures ,elles retournent se coucher à l'ombre ruminer ,dans un petit bois où coule la source du Pas du Boeuf ,celle qui alimente la mare en bas à la ferme.

Des pierres à sel rondes et blanches ont été suspendues là ,ou piquées sur un baton afin qu'elle puissent avoir leur ration pendant les heures de repos.

Les jeunes agneaux du printemps ont bien grandi mais ils têtent encore leurs mères aux mamelles gonflées par cette herbe nouvelle.

Le coucou et les oiseaux chantent de l'aube au crépuscule ,accompagnant la symphonie de l'alpage ,la musique jouée par toutes les sonnailles des brebis ,agnelles et les génisses qui en ont toutes une....

Par ces belles nuits de fin de printemps ,lorsque la Lune éclaire les montagnes ,les bêtes s'attardent à manger ,jusqu'à ce que la nuit soit devenue totalement noire ,au coucher de Lune.....

big_11065255_0_500-171

WSCHAF2

Publicité
4 juin 2012

Le Génie des Alpages LA bande dessinée préférées des brebis....

Pour commencer voici par ordre alphabétique les doux Prénoms de ces Dames ,les Brebis du troupeau ...de quoi inspirer les éleveurs et bergers en manque d'inspiration !!!

A

  • Abousimbelle (Tome 2, Comme des bêtes)
  • Amabielle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Amnésie K.O. Rondesuie (Tome 4, Un grand silence frisé)
  • Anaelle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Andromaque (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Anisette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Armelle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Articule (Tome 5, Les Intondables)
  • Asasielle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Asdrophule (Tome 3, Barre-toi de mon herbe)
  • Asphodèle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Attelle (Tome 9, Après nous... Le déluge ?)

B

  • Babette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Balayette ou Trouillette (Tome 6, Hi-Yo, c'est l'écho...)
  • Bambinette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Barnécide (Tome 2, Comme des bêtes)
  • Bascule (Tome 4, Un grand silence frisé)
  • Bernadette (Tome 3, Barre-toi de mon herbe)
  • Bidule (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Blériotte (Tome 2, Comme des bêtes)
  • Bobinette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Boitalette (Tome 4, Un grand silence frisé)
  • Bouclette (Tome 10, Monter, descendre, ça glisse pareil)
  • Bouddhinette (Tome 5, Les Intondables)
  • Bougainvillette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Boulette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Boustrophédonne (Tome 11, Sabotage et pâturage)
  • Bretelle (Tome 3, Barre-toi de mon herbe)

C

  • Calcule (Tome 5, Les Intondables)
  • Calculette (Tome 14, … Courent dans la montagne)
  • Canicule (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Cannelle (Tome 9, Après nous... Le déluge ?)
  • Carotide (Tome 2, Comme des bêtes)
  • Catapulle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Catulle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Caramelle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Cassolette (Tome 4, Un grand silence frisé)
  • Centimette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Cestielle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Chaussette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Chédusitanielle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Chestertonnette (Tome 11, Sabotage et pâturage)
  • Chevillette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Chicoungougnette ou Yang (Tome 14, … Courent dans la montagne)
  • Chopinette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Ciboulette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Claquette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Clavicule (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Cléopette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Clopinette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Colette (Tome 6, Hi-Yo, c'est l'écho...)
  • Collinette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Côtelette (Tome 4, Un grand silence frisé)
  • Cousette (Tome 3, Barre-toi de mon herbe)
  • Crapouillette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Crapule (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Crépidule (Tome 11, Sabotage et pâturage)
  • Crochette (Tome 14, … Courent dans la montagne)
  • Cromwelle (Tome 3, Barre-toi de mon herbe)

D

  • Dardielle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Dégonflette (Tome 3, Barre-toi de mon herbe)

E

  • Ecrasette (Tome 5, Les Intondables)
  • Egoinne (Tome 8, Dans les nuages)
  • Einstein [mouton] (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Escopette (Tome 4, Un grand silence frisé)
  • Ezéchielle (Tome 3, Barre-toi de mon herbe)

F

  • Fossette (Tome 6, Hi-Yo, c'est l'écho...)
  • Ficelle (Tome 3, Barre-toi de mon herbe)
  • Freudette (Tome 7, Tonnerre et Mille Sabots !)
  • Frisquette (Tome 11, Sabotage et pâturage)

G

  • Gabrielle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Gaelann (Tome 2, Comme des bêtes)
  • Gamelle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Gargamelle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Gélule (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Genouillette (Tome 6, Hi-Yo, c'est l'écho...)
  • George Sand (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Gigolette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Gilette (Tome 3, Barre-toi de mon herbe)
  • Glavicule (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Glaviotte (Tome 4, Un grand silence frisév)
  • Globule (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Goguette (Tome 1, Le Génie des alpagesv)
  • Gominette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Goscinaëlle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Gosette (Tome 5, Les Intondables)
  • Goudronnette (Tome 9, Après nous... Le déluge ?)
  • Grandéchelle (Tome 3, Barre-toi de mon herbe)
  • Grenouillette (Tome 6, Hi-Yo, c'est l'écho...)
  • Grognette (Tome 8, Dans les nuages)
  • Grommelle (Tome 9, Après nous... Le déluge ?)

H

  • Halfaltielle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Hamlette (Tome 6, Hi-Yo, c'est l'écho...)
  • Honnête (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Houlette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Houppette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Huguette (Tome 1, Le Génie des alpages)

I

  • Infarctule (Tome 11, Sabotage et pâturage)
  • Isabelle (Tome 3, Barre-toi de mon herbe)

J

  • Japonette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Josélito (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Judicaëlle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Jules (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Juliette (Tome 7, Tonnerre et Mille Sabots !)

K

  • Kleptominette (Tome 11, Sabotage et pâturage)

L

  • La Fayette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • La Villette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Leprince-Ringuette (Tome 3, Barre-toi de mon herbe)
  • Lola (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Lisette (Tome 1, Le Génie des alpages)

M

  • Magouillette (Tome 4, Un grand silence frisé)
  • Machine (Tome 8, Dans les nuages)
  • Majuscule (Tome 4, Un grand silence frisé)
  • Mandibule (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Manipule (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Manivelle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Manolette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Maquette (Tome 5, Les Intondables)
  • Marelle (Tome 9, Après nous... Le déluge ?)
  • Marionnette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Masgabrielle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Massachussette (Tome 11, Sabotage et pâturage)
  • Matricule (Tome 4, Un grand silence frisé)
  • Mazielle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Médor (Tome 3, Barre-toi de mon herbe)
  • Mermozette (Tome 11, Sabotage et pâturage)
  • Métropolitelle (Tome 10, Monter, descendre, ça glisse pareil)
  • Michaelle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Mielle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Miette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Minoudrouette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Mirette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Mobylette (Tome 10, Monter, descendre, ça glisse pareil)
  • Molécule (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Molette (Tome 6, Hi-Yo, c'est l'écho...)
  • Mouillette (Tome 11, Sabotage et pâturage)
  • Moulinette (Tome 1, Le Génie des alpages)

N

  • Noëlle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Notule (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Nous Voici (Tome 1, Le Génie des alpages)

O

  • Obsolette (Tome 10, Monter, descendre, ça glisse pareil)
  • Oediplette (Tome 9, Après nous... Le déluge ?)
  • Opérette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Orteillette (Tome 6, Hi-Yo, c'est l'écho...)
  • Ovule (Tome 4, Un grand silence frisé)

P

  • Particule (Tome 4, Un grand silence frisé)
  • Paulette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Pendule (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Pellicule (Tome 4, Un grand silence frisé’)
  • Petitéchelle (Tome 3, Barre-toi de mon herbe)
  • Pincette (Tome 14, … Courent dans la montagne)
  • Pixelle (Tome 14, … Courent dans la montagne)
  • Pochette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Pompette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Poubelle (Tome 1, Le Génie des alpages’)
  • Poulette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Poupounette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Poutchinette (Tome 6, Hi-Yo, c'est l'écho...)
  • Prophette (Tome 2, Comme des bêtes)
  • Pustule (Tome 4, Un grand silence frisé)
  • Putinconette (Tome 7, Tonnerre et Mille Sabots !)

Q ???

R

  • Rachielle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Radicelle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Radiguette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Ramasmiette (Tome 5, Les Intondables)
  • Raquette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Renoncule (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Ridicule (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Rillette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Rominette (Tome 5, Les Intondables)
  • Romuald [bélier] (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Rondelle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Rossignolette (Tome 6, Hi-Yo, c'est l'écho...)
  • Rostand [mouton] (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Rotule (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Rouflaquette (Tome 3, Barre-toi de mon herbe)
  • Roulette (Tome 1, Le Génie des alpages)

S

  • Sachielle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Salopette (Tome 6, Hi-Yo, c'est l'écho...)
  • Samaëlle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Sanisette (Tome 11, Sabotage et pâturage)
  • Sataëlle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Savonnette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Scrofule (Tome 2, Comme des bêtes)
  • Séide (Tome 2, Comme des bêtes)
  • Séraphielle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Serpillette (Tome 6, Hi-Yo, c'est l'écho...)
  • Shéhérazade (Tome 2, Comme des bêtes)
  • Soiffarde (Tome 10, Monter, descendre, ça glisse pareil)
  • Spatule (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • St Thomas d'Aquinette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Sucette (Tome 5, Les Intondables)
  • Suffragette (Tome 9, Après nous... Le déluge ?)
  • Surprisette (Tome 1, Le Génie des alpages)

T

  • Tablette (Tome 6, Hi-Yo, c'est l'écho...)
  • Tagule (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Talonnette (Tome 6, Hi-Yo, c'est l'écho...)
  • Tarentule (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Tartelette (Tome 10, Monter, descendre, ça glisse pareil)
  • Tentacule (Tome 4, Un grand silence frisé)
  • Tombed-Camionnette ou Tombedkamio(n)ne ou T.B.D.K. ou Yin (Tome 12, Bouge tranquille !)
  • Tonnelle (Tome 9, Après nous... Le déluge ?)
  • Toussette (Tome 4, Un grand silence frisé)
  • Tractionnette (Tome 10, Monter, descendre, ça glisse pareil)
  • Tranxenne (Tome 12, Bouge tranquille !)
  • Trompette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Trompinette (Tome 10, Monter, descendre, ça glisse pareil)
  • Trottinette (Tome 1, Le Génie des alpages)

U

  • Uratapelle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Urielle (Tome 1, Le Génie des alpages)

V

  • Varicelle (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Véhicule (Tome 2, Comme des bêtes)
  • Venelle (Tome 9, Après nous... Le déluge ?)
  • Ventricule (Tome 2, Comme des bêtes)
  • Vésicule (Tome 4, Un grand silence frisé)
  • Vestibule (Tome 4, Un grand silence frisé)
  • Vesticule (Tome 4, Un grand silence frisé)
  • Vignette (Tome 1, Le Génie des alpages)
  • Voitule (Tome 1, Le Génie des alpages)

W ???

X ???

Y

  • Yannickette (Tome 9, Après nous... Le déluge ?)
  • Yang (Tome 14, … Courent dans la montagne)

Z

  • Zobéide (Tome 2, Comme des bêtes)

************************************************************

 

4 juin 2012

Voici venu le temps de l'Inalpe !!!

86_334_almabtrieb_reith17116a1fda9montee-a-l-alpage-2-copie-1almabtrieb-konigsalm-mangfallgebirgeDSC_5801sans-titre

2 juin 2012

La Montée en Alpage dans les Aravis

2 juin 2012

La Vie ,autrefois dans les Alpes

La vie autrefois dans les alpes.
La vie d’autrefois n’était ni meilleur ni pire qu’aujourd’hui. Elle était ainsi et nul n’aurait songé qu’elle fusse autrement. Il y avait les bons cotés et les mauvais cotés. La vie était dur pour tout le monde, et je remercie le progrès d’avoir inventé la machine à laver et le lave vaisselle qui allège considérablement la condition de la femme. Le progrès est  venu jusqu’aux champs avec la moissonneuse batteuse, le tracteur et la machine à traire, mais cela s’est accompagné par des endettements. Aussi, le paysan était fier, il voulait le plus beau tracteur mais n’avait pas les moyen de le payer. Il s’endettait ainsi, par fierté, et au grand profit des vendeurs. Mais à l’époque dont je vous parle, l’argent n’existait pas encore. Du moins, il n’était que secondaire, et trop abstrait pour ces gens de la terre. Nous mesurions la richesse d’un individu, non pas au nombre de pièce de monnaie qu’il possédait, mais à l’étendue de ses terres. En effet, un individu ayant de nombreux terrains pouvait se permettre d’avoir un grand troupeau et une vaste terre cultivable. Aussi, c’étaient là des ressources inépuisables. Tandis que l’argent diminue sans se renouveler automatiquement, les troupeaux se reproduisaient et il suffisait de vendre une vache si l’on venait à manquer d’argent, il y aurait toujours autant de vaches dans un troupeau. Pour le reste, les terres fournissaient autant de légumes, les troupeaux autant de lait et de viande qu’il n’en eut fallu. Les enfant étaient pauvres mais jamais ils n’ont eu faim. Durant la seconde guerre mondiale, les banques fermèrent du jour au lendemain et les villes connurent des pénuries alimentaires, projetant des colonnes de citadins sur les routes de l’exil. Mais les campagnes n’eurent pas à subir  ce problème de la faim et du manque, c’est d’ailleurs chez les paysans que les allemands, qui ne faisaient que passer en claquant leur talon sur le sol, venaient réquisitionner une vache de temps à autres, et où les citadins trouvaient de quoi faire du marché noir.
C’étaient des gens de la terre. leur dialecte se rapportait directement à la terre. ils avaient d’innombrables mots pour décrire la consistance d’une terre, la robe d’une vache, l’aspect de la neige, les formes de pluies ou de nuages. Les rivières des plaines boisées étaient poissonneuses, il n’était pas rare de rapporter quelques poissons chez soi. Il suffisait d’une longue perche, un fil solide sur lequel était attaché un bouton de chemise doré qui reflétait le soleil et attirait les poissons, et d’un hameçon sur lequel était planté un ver. De nos jour, l’on ne trouve plus guère de poissons à cause des barrages et de la pollution. Les forêts foisonnaient de gibiers, les hommes chassaient surtout les biches, les sangliers, les perdrix et les bécasses. Outre les braconniers solitaires, la chasse se pratiquait toujours en groupe. Mais il s’agissait surtout d’une sortie conviviale où, en vérité, l’on ne chassait pas grand chose. C’était surtout l’occasion de déballer les victuailles sur une couverture et de passer l’après midi à boire du vin, manger de la tomme et étaler un bon morceau de terrine de lapin du un bon morceau de pain. Une fois l’an, les chasseurs organisaient dans le village un grand festin où ils partageaient leur gibier avec la population. Le sens de l’hospitalité n’était pas un vain mot et la porte était ouverte à qui demandait asile. Une tradition consistait à placer une assiette de plus sur la table, que l’on appelait « l’assiette du pauvre ». Il s’agissait de vagabonds, de pèlerins, d’anciens détenus ou de provinciaux venus chercher du travail. Personne ne leur posait aucune questions, il leur était seulement demander de confier leur carte d’identité aux paysans afin qu’ils ne partent pas avec leur butin, celle-ci leur serait rendue le jour de leur départ. Ces derniers mangeaient  dans « l’assiette du pauvre » et dormaient sur la paille avec les vaches dont la chaleur corporelle fournissait  en hiver un excellent chauffage. La chambre des paysans était d’ailleurs juxtaposée à la ferme afin de profiter de la chaleur des bêtes. Les gens se chauffaient aussi à la cheminée, mais cela n’était pas sans risque car une seule étincelle pouvait mettre le feu eu chalet. C’est pour cette raison qu’il était construit à proximité du chalet une petite cabane où était entreposés tout ce qui était précieux comme les sacs de grains. Afin ces affaires étaient préservées des incendies.
Le travaille aux champs se faisait souvent en groupe, il était normal que les voisins vous aident dans votre champs si vous les aviez aidé dans le leur. La générosité et l’entre aide étaient encore des qualités que possédaient les paysans. Je me souviens, à huit ans avoir assisté à la dernière récolte de pomme de terre, il y ait au moins une centaine de personne venu aider aux champs. Mon grand père entreposait ses sacs de pommes de terre où chacun pouvait venir se servir et prendre ce dont il avait besoin. Un autre de mes lointains ancêtres cultivait seulement pour donner de la nourriture aux pauvres. Les enfants étaient régulièrement envoyés pour aller chercher des bouses de vache séchés, il s’agissait d’une ressource précieuse car l’on s’en servait comme combustible et comme engrais. Le crottin de cheval était des plus réputé. Les semences débutaient au 1er Mai, et les paysans avaient mille façons de protéger leur récoltes des oiseaux et des limaces. Ils fabriquaient leur propre insecticide naturelle, ce qui est aujourd’hui interdit, disposaient de la cendre autour de leurs plantation pour freiner les limaces, suspendaient le cadavre d’un oiseau au dessus du potager afin de faire fuir les volatiles, laissaient au sol un miroir qui les éblouissaient et recouvraient les jeunes pouces par du branchage pour intriguer et dissuader les animaux. La fauche du foin se faisait aux alentours du solstice d’été, mais les paysans travaillaient le soir à la pleine lune plutôt que la journée sous le soleil. Enfin, en automne se déroulaient les dernières récoltes et l’on enterrait déjà le composte qui allait fermenter durant l’hiver pour rendre la terre fertile dès le printemps. C’est pour cette raison que la mi-automne, Samain, était le nouvel an chez les celtes.
Il n’y avait pas de confort, et l’on mourrait encore de la rougeole et de la grippe. Je remercie ces hommes et ces femmes ayant consacré leur vie à la recherche de vaccins et d’antibiotiques, faisant croire aujourd’hui à la nouvelle génération qu’il s’agit de maladies bénignes. La mortalité infantile était élevé, mais passé la petite enfance, l’on pouvait s’estimer aguerris à tous les maux.  Face aux maladies et aux accidents, les gens faisaient appel à des guérisseurs ou des rebouteux. Ces derniers connaissaient les plantes qui soignent, savaient couper le feu, coupaient aussi la douleur et replaçaient des tendons déplacés. Les gens pouvaient leur donner ce qu’ils voulaient, des légumes, un morceau de viande, mais les guérisseurs disaient « ce n’est pas moi qu’il faut remercier, mais le ciel ». Un jour, à sept ou huit ans, je me suis brûlé la cuisse en voulant monter sur un tracteur encore chaud. On m’a emmené auprès d’une femme qui coupait le feu, celle-ci a fait des signes sur ma brûlure en récitant des prières, puis m’a dit « demain, il n’y aura plus rien, mais ne touche pas à ta jambe jusqu’à demain. En effet, ma brûlure avait disparu le lendemain. Ce savoir était transmis de génération en génération, mais il n’était jamais révélé aux étrangers. En effet, les guérisseurs s’assuraient que la personne recevant ce don ne s’en servirait pas pour s’enrichir. Il y avait les guérisseurs dans chaque village, mais il y avait aussi des mauvais oeils et l’on s’en protégeait en jetant du sel autour de nous. Outre les guérisseurs, les enfants connaissaient les plantes médicinales dès leur plus jeune âge, certains d’entre eux n’avaient jamais vu de docteurs de leur vie.
Il n’y avait pas le confort. La crème solaire n’existait pas encore et les montagnards  étalaient de la cendre sur leur visage pour le préserver du soleil et de la neige. Les gens se lavaient dans une bassine d’eau chaude et allaient faire leur besoins aux « cabinets », une cabane en bois à l’extérieur du chalet. Il n’y avait pas toujours de frigo, les aliments étaient conservés dans du sel ou dans un récipient d’eau afin de les préserver des mouches. Il n’y avait pas non plus de panneaux solaires, mais les gens avaient de la suite dans les idées. Il suffisait d’un vélo sans roues sur lequel pédalait un enfant, et cet objet pouvait alimenter en électricité une radio ou une télévision. Il n’y avait pas de chauffage, nous nous servions d’une sorte de pierre chauffée, enroulée dans du papier journal et placé dans le lit pour le réchauffer. Aussi, le fer à repasser était un instrument en fer dans lequel était placé une petite brique en pierre chauffé. Aujourd’hui, les jeunes sont désemparés s’ils n’ont pas leur portable, leur home-cinéma et leur clim. Notre jeunesse est affaiblie par le confort et la sécurité. Sur le plan social, les gens vivaient ensemble. Un habitat pouvait accueillir quatre génération, et les gens allaient d’une maison à l’autre, souvent à l’improviste, demander des nouvelles. Puis il y avait ces veillées lors des longues nuits d’hiver durant lesquelles se rassemblaient les gens du village. C’est au cours de ces veillées que les artisans fabriquaient de beaux objets en bois sculptés, que les femmes confectionnaient des vêtement de laine. La grolle, un ustensile rond muni d’un couvercle et pourvu de tubes de chaque cotés de l’objet dans lesquels les hommes buvaient la gnole chacun leur tour, les repas comme la fondue ou la raclette, témoignent de ce sentiment de partage et de convivialité chez les gens d’autrefois. Il n’était pas aisé d’aller trouver une fille dans le village voisin, car les filles étaient surveillés et gare à celui qui, venant d’un autre village, osait s’aventurer dans tel ou tel village. Il avait les représailles de ses frères et des garçons du village. Aussi, les mariages consanguins étaient fréquents. Heureusement, les bals populaires des grands bourgs étaient l’occasions pour les jeunes gens de villages différents de faire connaissance, évitant ainsi les risques de consanguinité. Les enfants allaient à l’école pour une durée de six ans environs, avant le fameux certificat qui était l’équivalent du brevet, et il n’était pas rare que dans une seule classe se côtoyaient des enfants âgés de 8 à 16 ans. Il est faux de penser que les fils de paysans ne pouvaient accéder aux études. Si ce dernier se montrait intelligent, l’instituteur pouvait lui permettre de poursuivre ses études au séminaire ou dans une grande école, il fallait seulement en convaincre les parents. Ma grand-mère, fille de paysanne, était surdouée et s’était fait remarquée pour sa vivacité d’esprit. Aussi, l’instituteur supplia ses parents de lui faire poursuivre les études, mais ses derniers refusèrent en disant que sa place était à la ferme. Ce monde a commencé à disparaître à la fin des années 1970. Au début des années 1980, les alpages devinrent une destination touristique et une zone frontalière. Alors l’argent est venu, et avec l’argent disparut le sens de l’humilité, de l’hospitalité et de la générosité chez les gens simples d’autrefois. Aujourd’hui, les rivières n’ont plus de poissons, les zones industrielles ont remplacé les plaines fertiles et les grand bourgs sont devenus des villes dortoirs. Mais le temps change. Certes, il apporte avec lui la perte des valeurs anciennes basées sur le partage et l’humilité. Mais il apporte aussi l’ouverture d’esprit, le progrès de la médecine, les merveilleuses technologies modernes et la liberté des mœurs qui ne peuvent qu’offrir une vie meilleur à la jeunesse. Bien sûr, l’idéal serait le bon sens d’autrefois combinée avec la technologie d’aujourd’hui, mais le monde parfait n’a encore jamais existé.

2 juin 2012

Soixante Années passées en Alpage.....

La vie en alpage

SOIXANTE ANNEES PASSEES EN ALPAGE

Après quelques kilomètres effectués en direction du lac des Plagnes, nous avons pris la direction de Follebin puis de St. Théodule Chapelle. A cet endroit le chemin ne laisse plus passer que les véhicules tout terrain ou les bons marcheurs.

En effet, de la Chapelle St. Théodule, située à 132O m, aux chalets d'alpage de Trélesboeufs à 1426 m, la pente moyenne d'accès est supérieure à 25 %. Après quelques minutes de marche nous arrivons dans un lieu grandiose situé sous le versant sud-ouest du Mont de Grange. le paysage qui s'ouvre à nous permet de distinguer de l'Est au Nord-Ouest la Pointe de Lens (1827 m), la Pointe des Lanches (1863 m) qui dominent les Chalets de Lens, la pointe de la Chavache (2080 m), la pointe d'Entre-Deux Pertuis (2176 m), le Roc de Tavaneuse (2156 m), le Pic de la Corne (2O84 m), le domaine skiable de l'Essert.

Vers le sud et dans le prolongement du lac des Plagnes, les dernières plaques de neige, reliquat d'un hiver particulièrement enneigé, rappellent la présence des glaciers qui occupaient le cirque glaciaire d'Ardens où subsiste, sous le chalet du même nom, une belle moraine latérale.

C'est dans ce contexte géographique que Jeanne passe une partie de l'année à garder ses vaches et cela depuis l'âge de 6 ans. Elle a commencé, avec ses parents, à venir dans ce lieu magique où règne un silence rarement troublé par le cri des marmottes ou par les cloches des vaches qui raisonnent au loin. Jusqu'en 1942 elle allait, de temps à autre, au chalet du Plenay situé à 16O5 m à l'Est de Trélesboeufs, mais, durant l'hiver 1947, une avalanche descendue des Lanches des Praults a emporté le chalet.

Jeanne se rappelle des bons moments passés alors qu'elle était bergère, les alpagistes " huchaient " d'une montagne à l'autre pour s'inviter à venir faire des veillées qui duraient parfois toute la nuit. Ensemble, pendant ces soirées, ils chantaient et discutaient entre amis; Jeanne nous a semblé regretter ces moments lorsqu'elle nous a confié qu'ils étaient plus gais qu'à présent où il y a de moins en moins de contact.

Un de ses souvenirs les plus importants, alors qu'elle avait une quinzaine d'années, est lié à la présence, pendant sept années, de Raymonde et de ses frères et soeurs qui venaient, à tour de rôle, les aider à garder les bêtes. Aussi, Christina, Roberte, Anita, Gilbert et Marcel, originaires de Richebourg, ont gardé d'excellents souvenirs de ces moments passés et aiment revenir, encore aujourd'hui, à Trélesboeufs. Autre moment fort pendant la guerre avec l'aide alimentaire qu'ils apportaient aux maquisards cachés à l'Envers.

En 1959, Jeanne a épousé Henri et la famille s'est agrandie avec en 1960 la naissance de Murielle, en 1962 d'Isabelle, en 1965 de Jean-Luc et en 1966 de Marie-Jeanne. Aussi, c'est en famille qu'ils montaient passer ces quatre mois dans ce lieu paradisiaque où la vie se déroule sans superflu autour d'une cheminée gigantesque installée dans la cuisine.

Henri redescendait faire les foins et une fois l'année scolaire reprise, Jeanne restait seule jusqu'au 1O Octobre et parfois jusqu'au 19.

Il est vrai qu'ils disposent d'une réserve de foin permettant de tenir une huitaine de jours en cas d'arrivée précoce de la neige. Une seule fois, le 26/09/74, l'hiver est arrivé durablement, ce qui les a obligés à démontagner.

Aujourd'hui, à 67 ans, Jeanne continue cette vie saine et s'occupe de ses animaux : 10 vaches qui lui donnent le lait nécessaire à la fabrication du fromage d'Abondance, des chèvres, deux cochons, des dindes, des poules. Le grand chien, âgé de 3 ans, et répondant au nom de " Balisto " aide à surveiller le chalet qui lui aussi doit être chargé de souvenirs du haut de ses trois siècles de présence !

Jeanne est aujourd'hui grand-mère et, parmi ses petits enfants, Marion (5 ans) n'hésite pas à aider à la traite et à la surveillance des animaux.

Cette année 1995 a vu la naissance, à sept jours d'intervalle, de Marc et Louis-Henri, âgés de 5 mois.

La vie n'a peut-être pas toujours été très facile pour Jeanne mais si cela était à refaire, elle n'hésiterait pas un instant.

C'est avec regret que nous les avons quittés pour redescendre dans la vallée.

Texte écrit en 1995 par Bertrand Guffroy et publié dans le journal "Le Messager"

Publicité
Visiteurs
Depuis la création 143 837
Publicité
La Ferme à Nouky
Publicité