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La Ferme à Nouky

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15 septembre 2016

La Foire aux Moutons de Jaun

422ème foire aux moutons et désalpe

Cette foire a lieu chaque année le lundi du Jeûne fédéral. C'est le jour où les moutons regagnent le village pour être vendus après avoir passé quelques mois à l'alpage.

Depuis plus de quatre siècles, cet évènement traditionnel marque le retour des moutons en plaine. Cette foire d'automne, avec une cinquantaine détals, a toujours lieu le lundi du Jeûne fédéral. Ce moment incontournable de l'année est devenu un lieu de rencontres privilégié pour la population, les armaillis et les visiteurs.

En outre, cette journée se termine en soirée par la traditionnelle danse dans les différents restaurants du lieu.

Heures d'ouvertures:

Dès 8h à fin de soirée

Date de la manifestation:

19.09.2016

Contact:

www.la-gruyere.ch

info@la-gruyere.ch

+41 0848 424 424

+41 26 919 85 01

1656 Jaun

Fribourg

Suisse

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14 août 2016

La rindya

Désalpe (Charmey)

Désalpe à Charmey© La Liberté / Vincent Murith

La rindya signifie en patois la restitution. Les troupeaux descendent de l’alpage et sont rendus aux propriétaires. Les vaches portent les cloches et sonnailles aux colliers de cuir brodé, comme pour la poya (la montée au printemps) et en plus, un bouquet, un petit sapin orné de papiers multicolores, sur la tête. Les armaillis et leurs accompagnants portent le costume régional, accompagnés par un ancien char à cheval exhibant des ustensiles en bois ou, s’ils n’en ont plus, un véhicule dûment orné de branches et fleurs de papier.

A Charmey, la désalpe est organisée le dernier samedi de septembre et accueille quelque 10 000 spectateurs. Le marché comporte 80 stands d’artisanat et un marché aux fromages d’alpage permet de comparer leurs goûts. Six à douze éleveurs des alpages environnants organisent leur désalpe sur la journée, un horaire étant convenu pour bien rythmer le spectacle dans le village. Ils mènent leurs troupeaux, à pied, jusqu’en plaine par la route où les milliers d’automobilistes en colonne sortent leur appareil de photo.

La transhumance marque les saisons des éleveurs depuis que les alpages sont exploités. Au XXe siècle, les rites de la descente de l’alpage attirent l’attention des défenseurs des traditions et des médias alors que l’agriculture se transforme et se mécanise. A Charmey, la première Rindya est organisée le 6 octobre 1980 par le Groupement des commerçants de Charmey. Après les premières éditions, l’organisation est prise en main par la Société de développement et l’Office du tourisme avec l’appui de bénévoles des sociétés locales. Cette désalpe « de l’office du tourisme » rassemble des hôtes, des habitants de la région, des citadins et des Fribourgeois exilés. Par ailleurs, certains éleveurs ne passent pas par Charmey ou désalpent un autre jour tout en perpétuant une tradition de la désalpe plus intime.

Initiée avec un objectif clairement touristique, la désalpe de Charmey met en valeur l’alpage, ses produits et le travail des éleveurs. Le passage des troupeaux, soigneusement préparés, est commenté et expliqué au micro par un ancien armailli. La fête crée ainsi des liens émotionnels entre éleveurs et citadins et entretient la poésie de la transhumance et la mémoire des pratiques artisanales. En trente ans, cette désalpe est devenue un écrin pour les traditions : costume, artisanat, musique, chant et danse. La désalpe est entrée dans les traditions chères aux habitants de la région et elle en cultive la mémoire.

Compléments
Le nombre de fêtes de la désalpe a augmenté depuis 1980, dans le canton de Fribourg, en Valais, dans les Alpes vaudoises et dans l’Arc jurassien. Quelques personnalités et animations originales s’y partagent la vedette avec les vaches et les armaillis…

A Semsales, dans le district de la Veveyse, la Société de développement organise en 2013 la 30e désalpe.

A Albeuve, la foire au bétail de début octobre se mue en fête de la désalpe en 1987, organisée par les treize sociétés locales.

A Charmey, pour la première fois en 2013, le curé a donné la bénédiction aux troupeaux lors de leur passage. Il ajoute ainsi aux traditions présentées lors de la Rindya de Charmey une pratique discrète du début de la saison. Il s’agissait pour les propriétaires et les employés d’alpage de demander protection, soit en assistant à une messe des armaillis (à Bulle, à Châtel-Saint-Denis), soit en glissant un rameau béni parmi leurs ustensiles ou en invitant le prêtre sur l’alpage pour une bénédiction du troupeau.

14 août 2016

Traditions vivantes dans le canton de Fribourg (Suisse)

Foire aux moutons

Foire aux moutons© La Liberté / Alain Wicht

Le retour du bétail à la fin de la saison d’alpage est un moment-clé dans l’année paysanne. Il n’est pas étonnant que ce jour soit aussi un événement, un moment de rencontre souvent associé à un marché. C’est le cas pour la désalpe des moutons à Jaun en Gruyère, à Zollhaus en Singine (Planfayon/Plaffeien) et dans la région voisine à Riffenmatt (Guggisberg, Berne).

Lorsque les moutons redescendent de l’alpage, les troupeaux sont rassemblés sur une place et répartis dans des parcs. Un troupeau d’estivage est souvent constitué d’animaux appartenant à différents éleveurs. Le grand parc s’ouvre sur de plus petits enclos où les animaux sont triés. Différents signes distinctifs permettent de reconnaître les bêtes : signes en peinture résistante à l’eau, marques au fer, plaquettes fixées à l’oreille. Le tri des animaux a donné le nom traditionnel Schafscheid. Les animaux ne peuvent être emmenés avant que le commissaire ait vérifié la répartiton (Schweizerisches Idiotikon, Vol 8, Col 219).

Bellegarde/Jaun : la plus grande fête de l’année
Le village de Bellegarde compte quelques 700 habitants mais ce sont plus de 2000 personnes qui participent à la Schafscheid. Beaucoup d’expatriés reviennent ce jour-là dans leur village d’origine et la fête est aussi appelée à jouer un rôle touristique croissant. C’est la plus grande manifestation locale de l’année (témoignage de Jean-Marie Buchs, in Freiburger Nachrichten du 2 juillet 2009). En 2012, la foire aux moutons a eu lieu pour la 418e fois ce qui la fait remonter à 1594 ou 1595. A ce moment, le Gouvernement de Fribourg accorde un droit de marché au pays de Bellegarde. Une attestation de 1643 mentionne deux marchés par an (Karl HOLDER, 1902, pp. 48 et ss). Si la foire aux moutons n’est pas explicitement mentionnée on peut effectivement supposer qu’elle se tient à l’une de ces deux dates.

La Schafscheid de Bellegarde a lieu à mi-septembre, le lundi du Jeûne fédéral mais anciennement elle avait lieu le samedi. Comme la foire se prolongeait jusqu’au petit matin et concurrençait ainsi la fréquentation de la messe, le curé a fait déplacer la foire au lundi. A la fête, 300 à 500 moutons arrivent en plusieurs troupeaux. Les bergers prennent la peine de décorer leurs animaux pour cette désalpe. Les moutons ne sont pas seulement restitués à leurs propriétaires, ils font aussi l’objet d’un marché. Depuis quelques années des éleveurs y amènent aussi des bêtes de la plaine. Une société de valorisation du bétail de boucherie est un client important.
En raison des transformations du monde agricole et de l’arrivée du loup dans la région, le nombre de moutons est en rapide diminution. Mais on voit aussi de jeunes bergers reprendre le flambeau et assurer la continuité de cette tradition (Freiburger Nachrichtendu 6 septembre 2012). Un menu spécial marque la journée de foire, il s’agit du menu traditionnel de la bénichon. Celui-ci comprend un plat fribourgeois de viandes fumées, chou et pommes de terre, puis un rôti d’agneau garni. L’hôtel Hochmatt de la Villette sert un menu simplifié : ragoût d’agneau et purée de pommes de terre ou gigot avec croquettes de pommes de terre, les deux avec les poires à botzi. La fermeture de l’hôtel Wasserfall cause des soucis aux organisateurs et aux instances touristiques. Cet établissement a servi jusqu’à 500 ou 600 menus lors des éditions précédentes et une nouvelle solution doit être trouvée pour restaurer les nombreux visiteurs (Freiburger Nachrichten du 21 mai 2013).

Un avenir incertain pour la foire de Planfayon
 En 1947, une foire aux moutons s’ajoute aux quatre marchés de l’année de Planfayon. Mais cette foire est plus ancienne car le journal Freiburger Nachrichten mentionne ceci en 1927 : « Le village offre un tableau intéressant le premier mercredi de septembre. Les bergers viennent avec leurs troupeaux de plusieurs centaines de moutons rendre aux propriétaires les bêtes qui leur ont été confiées pour la saison d’été. » La manifestation est décrite avec quelques détails : « aussitôt que les bêtes sont amenées dans les parcs montés pour la circonstance, chacun se met à chercher ses moutons dans le lot, ce qui ne va pas sans quelques difficultés si la plaquette portant les initiales gravées au fer rouge a été perdue et que la bête n’a pas de signe distinctif. Des signes apposés sur les oreilles permettent généralement de les reconnaître. » Le berger sort de son sac des paires d’oreilles comme preuves pour les moutons qui sont tombés ou qui ont péri (Freiburger Nachrichten, 1927, 196, p. 4).
Jusqu’en 1974, la Schafscheid a eu lieu le premier mercredi de septembre. En raison de l’un des marchés annuels, la manifestation a été déplacée au samedi du Jeûne fédéral sous le nom de Schafteilet. Depuis 1982, elle a lieu à Zollhaus et a pris une nouvelle dimension de convivialité et de rencontre. Mais la question du loup lui a porté un rude coup. En 2011, ce sont quelques 550 moutons qui y ont été menés, mais en 2012 la manifestation a été annulée. Son avenir est donc incertain.

Chez les voisins
A Riffenmatt, dans la commune bernoise de Guggisberg, une Schafscheid est attestée depuis 1662. Elle a lieu le premier jeudi de septembre et a rassemblé jusqu’à 600 têtes de petit bétail. Près de 20’000 personnes suivent l’arrivée des moutons et font le marché. Ueli Gaffner, secrétaire communal de Guggisberg considère cette fête comme aussi importante que la Fête nationale. Il estime que la foire va se maintenir. A son avis, un élément important manquera mais la fête se fera même sans moutons. (Freiburger Nachrichten du 1er et du 6 septembre 2011). En effet, en 2011, il n’y a eu qu’une centaine de moutons. La société des éleveurs ovins de Rüschegg, une des plus importante de la région, avait fait redescendre sont troupeau plus tôt à cause des attaques du loup. En 2012, les moutons n’ont plus été menés sur leurs alpages traditionnels.

Il faut encore mentionner la Schafscheid de Bellalp en Valais, où quelque 1200 bêtes sont réunies, primées et rendues à leurs propriétaires (BAUMANN et WOLGENSINGER, 1979, p. 90).

14 août 2016

Amour, jeu et stratégie chez les moutons

Amour, jeu et stratégie chez les moutons

Les moutons souffrent d'une réputation bien éloignée de la vérité. Au sein du peuple ovin, pourtant, on joue, on s'aime et on se souvient… One Voice vous invite à les découvrir.

Un troupeau de moutons ça n'est pas seulement une masse blanche qui se déplace dans la campagne. Non, un troupeau de moutons, c'est une multitude d'individus, de personnalités différentes, qui se déplacent ensemble, en un même mouvement. Ce comportement est celui de toutes les espèces proies, une stratégie pour faire face aux prédateurs… qui s'attaqueront de préférence aux individus isolés. En cas d'attaque, il faut être soudés. Alors oui, souvent, un mouton suit, sans réfléchir. Mais cela ne fait pas de lui un idiot, au contraire ! Cela lui permet de survivre… Et si une chose est certaine, c'est que sa vie mentale est beaucoup plus riche que ce que certains se complaisent à le croire.

De la personnalité
Les moutons ont du caractère. Ceux qui vivent avec eux le savent bien. Certains sont timides, d'autres particulièrement curieux. D'autres encore, notamment les mères qui protègent leurs petits, peuvent même se montrer agressifs. Quoiqu'il faudrait sans doute plutôt parler de courage, à les voir faire face lorsqu'un chien ou un autre prédateur menace leur agneau ! Toujours est-il qu'il suffit d'observer attentivement un mouton pour comprendre, à son regard et à son attitude, l'émotion qu'il ressent. Car ce n'est pas non plus par hasard que le troupeau s'organise. Parmi les brebis, il y en a toujours une au tempérament de leader, qui saura gérer la panique générale que peut susciter l'apparition d'un humain ou d'un chien inconnus. Les autres ont confiance en elle et elle mènera le troupeau en sécurité... Mais pourquoi ont-elles confiance ?

Respect et non-violence
Il aura fallu qu'une primatologue s'intéresse à eux pour que l'on donne aux moutons une chance de prouver leur intelligence. Car pour avoir des réponses intéressantes, encore faut-il poser les bonnes questions ! C'est Thelma Rowell qui, en observant durant trois années consécutives la vie d'un troupeau de moutons sauvages, a pu démonter un certain nombre de clichés. Grâce à elle, on sait désormais que le répertoire comportemental des moutons est riche et qu'ils tissent des liens étroits entre eux. Leurs histoires d'amitié et d'inimitié guident leurs interactions au moins autant que leur âge et leur rang hiérarchique. Chez eux, la taille des cornes importe peu, l'expérience prime sur la force physique. Ainsi, les brebis d'un âge avancé dirigent le troupeau, indépendamment de leur condition physique. Elles ont su gagner la confiance de leurs congénères, en soignant et en nourrissant leurs descendants au fil des années, et sans jamais user de violence…

Amis pour la vie
Comment s'étonner alors que certains moutons tissent des liens durables, non seulement entre eux mais aussi avec des individus d'espèce différente ? Les scientifiques ont pu démontrer que, non seulement ils étaient capables de reconnaître 50 facies de moutons et 10 visages humains, de face et même de profil, mais qu'ils s'en souvenaient pendant deux ans ! C'est une caractéristique qui signe une intelligence sociale particulièrement exacerbée… Extrêmement stressés lorsqu'ils sont isolés – ce qui n'a rien d'étonnant pour un animal grégaire – ils se calment lorsqu'on leur montre des photos de leurs compagnons… d'après les chercheurs de Cambridge d'ailleurs, les moutons pensent très certainement aux individus absents. Rien de vraiment étonnant lorsqu'on sait qu'une mère et son petit que l'on a séparés pleurent pendant des jours. Mais leur affection va bien au-delà de la frontière de l'espèce. Les moutons se font des amis sans discrimination, comme Rammo le bélier, devenu le meilleur ami de Whisper, une vache aveugle... Grâce à lui, qui l'a guidée pas à pas jusqu'à la fin de sa vie, elle a pu se déplacer sans se cogner partout. Et, lorsqu'une maladie l'emporta violemment, Rammo pleura longtemps sur la dépouille de sa chère disparue. 

Le mouton médecin
C'est encore à l'instar des grands singes qu'une découverte étonnante a été faite concernant le comportement des moutons. Tandis que les chercheurs continuent (à juste titre) à s'ébahir de la capacité des chimpanzés à pratiquer l'automédication dans les grands arbres des forêts d'Afrique équatoriale, les prés australiens se sont eux aussi révélés de véritables pharmacies à ciel ouvert… Une équipe de scientifiques a ainsi découvert que les moutons malades savaient comment se soigner en choisissant les plantes appropriées ; mieux encore, c'est grâce à l'enseignement qu'ils ont reçu de leur mère lorsqu'ils étaient agneaux qu'ils en sont capables ! Les travaux de recherche montrent aussi que, lorsqu'il en a la possibilité, un mouton remangera une plante qui l'a soulagé dans le passé… Les connaissances des moutons en « phytothérapie ovine » s'enrichiraient donc de génération en génération.

Des moutons en cavale
Bien loin encore de ce que la plupart imaginent, les moutons s'avèrent être de fins stratèges, capables de s'évader d'enclos pourtant bien fermés, si l'herbe plus verte du champ voisin les motive. Le dépassement de soi est aussi une qualité ovine ! C'est en tout cas ce que l'on peut aisément imaginer, tant les anecdotes décrivant leurs escapades sont nombreuses. En 2004, c'est même tout un troupeau qui a défrayé la chronique en franchissant 3 m de grilles. Pour y parvenir, les brebis se sont allongées, sur le côté ou sur le dos, et ont roulé sur elles-mêmes ! Elles ont aussi sauté des clôtures hautes de 1,50 m et se sont faufilées dans des trous d'à peine 20 cm, s'infligeant ainsi beaucoup d'efforts et de contorsions inhabituelles pour parvenir à rejoindre les jardins avoisinants à l'attrait gustatif sans équivoque... Janet Taylor, qui a fondé le Farm Animal Sanctuary où elle recueille des animaux sauvés de l'abattoir, se plait quant à elle à raconter les facéties du « gang des trois », trois moutons capables d'ouvrir n'importe quelle porte dans sa ferme ! Ils utilisent leur langue comme une clé en l'introduisant dans la serrure, et si le verrou est dur, l'un d'eux s'appuie sur la porte pour lui faciliter la tâche tandis que le troisième donne un coup de sabot pour l'ouvrir… Ingéniosité et coopération, voilà encore deux qualités ovines que certains jugeront inattendues.

Communiquer avec les humains
La coopération pour les moutons est sans doute une conséquence de leur aptitude à communiquer, y compris avec les humains. Ceux qui ont un mouton pour compagnon le savent déjà, ils reconnaissent très bien leur nom – dès lors qu'on veut bien leur en donner un ! Et, bien sûr, ils viennent quand on les appelle… L'histoire d'Audrey et de Sybil, deux brebis ayant été élevées au biberon dans la ferme de Rosamund Young, est, à ce propos, particulièrement touchante : cette fois-là, c'est un humain qui a répondu à l'appel d'un mouton… Un après-midi Audrey, tout en bêlant sans discontinuer, est venue taper avec vigueur sur la porte de la cuisine où se trouvait Rosamund. Lorsque cette dernière a ouvert la porte, elle s'est mise à bêler de plus belle, courant sur la pelouse, s'arrêtant, la regardant et courant un peu plus loin, à la manière des chiens qui veulent qu'on les suive… Elle conduisit ainsi Rosamund jusqu'à la piscine où sa sœur, Sybil, nageait en rond, incapable de sortir de l'eau…

Ouvrir les yeux, et son cœur…
De Rammo, éploré d'avoir perdu son amie, à Audrey mettant tout en œuvre pour sauver sa sœur, c'est par les anecdotes que la nature véritable du peuple ovin apparaît… Le mouton devrait être symbole d'altruisme et de compassion, bien loin de ce qu'il représente aujourd'hui ! Fin stratège, à la gourmandise certes démesurée, il a sa place à nos côtés, non seulement en tant que compagnon mais aussi en tant que modèle…

Voir, écouter, partagez !
Pour voir il faut accepter de regarder, et pour entendre il faut être à l'écoute… C'est ce à quoi nous invitent ces histoires de moutons. Des histoires vraies, qui dressent un portrait bien éloigné de la croyance populaire. Les moutons sont des êtres intelligents et attachants. Ils peuvent même être des compagnons fidèles, si seulement on leur en donne l'occasion… Pour nous aider à faire en sorte que leur identité véritable soit enfin de notoriété publique, et que la façon dont ils sont traités évolue, vous pouvez commander et diffuser autour de vous le guide « Le peuple ovin et bovin » qui relate également de nombreuses belles histoires de vaches…

 

12 juillet 2016

Mi été bien arrosée !!!

Bientôt la mi été et le pâturage reste vert comme à son début , fleuri et appétant pour des brebis folles de gourmandise !

Elles ont toujours bon lait et grosses mammelles pour des agneaux qui poussent à vue d'oeil.

Les foins se rentrent difficilement avec ces orages ,certes bienvenus pour l'herbe et faire tomber la grosse chaleur , mais hélas comme toujours le temps ne fait pas l'unanimité de partout !

Truies et porcelets ,solidement clôturés cette année ,n'ont pas encore tenté une échappée à travers le pentu ,pour aller visiter quelques cousines et copains ici et là de par les chalets d'alpage.....Mais ça pourraient venir.....

Dans le grand bois de hêtres les branches chargées de fènes touchent presque le sol , cochons sangliers et animaux sauvages auront de quoi se régaler et faire provision de graisse pour l'hiver.

Autrefois et d'ailleurs pas si loin que ça , on récoltait les graines des hêtres ou fayards ,contenues dans les coques de fènes pour en faire de l'huile de table ou en les torréfiant ,du café (pendant la guerre).

Elles sont fort petites mais ont le goût délicat d'une amande fraîche.

Pour le moment c'est le temps de la cueillette de fraises des bois et framboises qui abondent sur l'alpe de Nouky . Pour éviter aux gourmandes lainées de se goinfrer sans permission , un filet électrique leur barre l'accès aux précieux fruits rouges , qui une fois ramassés sont dégustés avec de la délicieuse double crème produite par les chalets environnant.

Bientôt le changement de pâturage de la mi été , les brebis gagneront les crêtes jusqu'à fin août ,les ventres bien ronds de bonne herbe fleurie et de futurs agneaux à naître......

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21 juin 2016

Chevrettes Vachettes Cochettes et galipettes !!!

Cette année à la ferme ,un joli lot de chevrettes est arrivé, 15 demoiselles cornues et au pelage bigarré. Accompagnées bien sûr du jeune ( futur) galant Noah.

Elles sont pour le moment encore à la ferme par les prés où elles partagent les prés avec les toutes petites génisses non sevrées et quelques jeunes truies promises aux fermes voisines.

Et toute cette jeunesse s'entend à merveille ,surtout lorsqu'il s'agit de tenter de sortir des parcs et d'aller prendre la pente en sautant et roulant même jusqu'au torrent.

Heureusement le seau de grain les rapelle à la bergerie ou alors le chien ,qui lui ne les quitte pas d'un oeil !

Pendant ce temps là le troupeau est monté à son quartier de printemps sous l'alp , où l'herbe et les fleurs multicolores foisonnent.

Espérons quand même que l'été ,le vrai ,beau et chaud ,avec son lumineux soleil ,se décidera enfin à venir et à rester !

 

14 juin 2016

Enfin la montée sur l'Alpe !!!!!

Enfin la saison est arrivée de nouveau à la Ferme de Nouky , la saison de l'inalpe où il est temps pour les brebis de prendre la montée vers les hauteurs de la montagne.

Bien que les dernières semaines soient plutôt fraîches et copieusement arrosées ,l'herbe est là prête à être mangée ,dégustée ,savourée par les moutons ,vaches et autres bestioles de tout poil......Déjà on commence à faucher les prés , le temps ayant permis une belle pousse de regain après un premier passage du troupeau, mais difficile de récolter avec ces pluies et prés innondés !

Les truies aussi sont parties pour l'alpage avec leurs nombreux porcelets ,et deux nouvelles amies Gustine et Fleur qui se sont ajoutées aux quatre truies de la ferme , Pélagie Norine Célestine et Rosalie.

Vaches et génisses sont là haut depuis fin mai dans le piémont , tout ce petit monde soigneusement assonnaillé devrait pouvoir passer un bel été !

20 mai 2016

Petite poésie animalière.......

La langue française est riche !

Dommage que beaucoup de ces verbes soient tombés dans l’’oubli !
le chien aboie quand le cheval hennit
et que beugle le bœuf et meugle la vache,
l'hirondelle gazouille,
la colombe roucoule et le pinson ramage
Les moineaux piaillent,
le faisan et l'oie criaillent quand le dindon glousse
La grenouille coasse mais le corbeau croasse et la pie jacasse
Et le chat comme le tigre miaule,
l'éléphant barrit,
l'âne braie, mais le cerf rait
Le mouton bêle évidemment et bourdonne l'abeille
La biche brame quand le loup hurle.

Tu sais, bien sûr, tous ces cris-là mais sais-tu ?

Que si le canard nasille, les canards nasillardent !
Que le bouc ou la chèvre chevrote
Que le hibou hulule mais que la chouette, elle chuinte.
Que le paon braille,
que l'aigle trompète.

Sais-tu ?
Que si la tourterelle roucoule,
le ramier caracoule et que la bécasse croule,
que la perdrix cacabe,
que la cigogne craquette et que si le corbeau croasse,
la corneille corbine et que le lapin glapit quand le lièvre vagit.

Tu sais tout cela ? Bien.

Mais sais-tu ?
Que l'alouette grisolle,

Tu ne le savais pas. Et, peut-être, ne sais-tu pas davantage
que le pivert picasse.

C'est excusable !

Ou que le sanglier grommelle, que le chameau blatère

Et que c'est à cause du chameau que l'on déblatère !

Tu ne sais pas non plus peut-être que la huppe pupule
Et je ne sais pas non plus si on l'appelle en Limousin la pépue parce qu'elle pupule ou parce qu'elle fait son nid avec
de la chose qui pue.

Qu'importe ! Mais c'est joli : la huppe pupule !

Et encore sais-tu ?
que la souris, la petite souris grise : devine ?
La petite souris grise chicote ! Oui !

Avoue qu'il serait dommage d'ignorer que la souris chicote et plus dommage encore de ne pas savoir, que le geai, cajole !"

Faites suivre sinon nous oublierons cette belle langue dont, finalement, nous ne savons pas grand chose

23 avril 2016

Plus de nouvelles depuis un certain temps ,mais plein de bonnes nouvelles !!!!

L'hiver est enfin terminé à la Ferme de Nouky !

Le Printemps s'est annoncé timidement avec des chutes de neige tardives et même quelques bons coups de froid.

Pendant ce temps là les brebis ont mis bas et les agneaux déjà beaux gambadent avec elles au soleil dans le parc de la bergerie.

Les petits veaux de l'année aussi sont nés et commencent à sortir par le pré avec leurs mères.

Le mois prochain les porcelets de Rosalie et Pélagie vont naître à leur tour puis ce sera les ânons et de nouvelles couvées de volailles et lapereaux.

Beaucoup de petits pour ce Printemps et dans la nouvelle bergerie un joli lot de brebis Ryeland a rejoint la ferme. 

Elles ont aussi agnelé ,toutes pour leur première fois car elles n'ont seulement que 20 mois.

Quand tout le monde pourra de nouveau sortir manger les pré cela va en faire du bruit dans l'pentu !

Pour le moment ,pas question le temps est trop incertain et l'herbe doit encore pousser suffisamment pour être dégustée.

Les brebis tondues mi mars ont besoin d'une belle toison assez chaude pour supporter la fraîcheur du Printemps et les giboulées copieuses.

Fin mai de nouvelles poulettes seront achetées pour remplacer les vieilles cocottes qui ont fini en poule au pot et autre bouilli....

Bientôt le retour des foires saisonnières pour acheter de nouvelles sonnailles et en parer les brebis avant l'inalpe.....

Donc à tout bientôt pour d'autres nouvelles de la Ferme à Nouky qui a fêté ses 7 ans ce mois ci.....

13 décembre 2015

Décembre sous le soleil à la Ferme de Nouky !!!

Cette année n'est vraiment pas comme les autres ! Après une période assez fraîche et quelques petites chutes de neige il semblerait que le bel été indien soit de retour.

Comme la neige à presque fondu partout les brebis sortent de nouveau autour de la ferme pour prendre l'air et se soleiller à volonté de midi jusqu'au coucher du soleil vers seize heures.

Cela permet de pailler les bergeries et de leur donner le repas du soir en évitant la bousculade aux râteliers lors de la distribution du grain. 

Elles le mangent dehors dans le parc où sont installées des mangeoires en bois prévues à cet effet.

Elles mettent déjà un peu de ventre et certaines aussi de la mamelle.

Encore une quinzaine de jours et le soleil s'élancera de nouveau dans le ciel vers son ascension annuelle après le solstice du 21 décembre.

Et dans un mois aussi ce sera la Saint Cochon traditionnelle , pâtés jambons saucisses et autres délices faites maison, Il n'y a que les cochons qui ne trouvent pas ça drôle du tout mais c'est aussi pour ça que durant leur courte vie hélas ,on essaie de leur donner les plus belles journées possible , dehors en liberté et sur l'alpage en été afin qu'ils soient les plus heureux possible avant l'inévitable Saint Cochon annuelle.......

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