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La Ferme à Nouky
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20 décembre 2013

Voyage aux racines païennes de Noël....

VOYAGE AUX RACINES PAÏENNES DE NOËL... 
DU 17 AU 25 DÉCEMBRE… SATURNALIA, OPALIA, DIVALIA, SIGILLARIA, DIES NATALIS SOLIS INVICTI…

Dans la Rome païenne se célébraient du 17 décembre au 23 décembre les festivités connues sous le nom de Saturnalia. Cette fête et celles qui l’accompagnent sont la principale origine de notre Noël. L’influence païenne germano-nordique est également très importante, de très nombreux éléments le confirment, mais il ne fait aucun doute comme nous allons le voir ici que la première influence historiquement parlant fut la tradition romaine, c’est elle qui forgea les fondements de Noël tel qu’il nous est parvenu. Le christianisme récupéra à 100% cette tradition païenne, car c’est ainsi qu’il chercha à intégrer les nombreux païens récemment convertis. La date de naissance du petit jésus n’a jamais été établie avec certitude et durant les deux premiers siècles du christianisme, on croyait même qu’il serait né possiblement au printemps. Ça n’est qu’au 3è siècle que les chrétiens décidèrent de placer la naissance du nazaréen au 25 décembre. À l’origine donc, rien dans la fête de Noël n’est d’origine chrétienne, c’est une fête purement polythéiste. 

Les Saturnales sont suivies de la fête du Dies Natalis du Sol Invictus, le jour de naissance du soleil invaincu. Ces deux fêtes sont une célébration du solstice d’hiver. Saturnalia est une fête qui selon la tradition latine fut instaurée à l’origine par le Dieu Janus Bifrons, le Dieu bicéphale (prononcer « yanouss »). Ce Dieu typiquement romain possède une tête qui regarde vers le passé et l’autre tournée vers le futur. Avec une clé dans la main, Janus est le Dieu de toutes les transitions et de tous les commencements. Il est la figure charnière pour la transition liée au solstice d’hiver, car il ferme la porte d’une année pour ouvrir celle de la nouvelle année. Notre mois de janvier tire d’ailleurs son nom du Dieu Janus (Ianuari). Bien qu’institués par le Dieu Janus, les Saturnales sont à l’honneur d’un autre Dieu romain : Saturne. Ce Dieu était considéré comme celui de l’âge d’or, celui des origines. Il figure à ce titre le début d’une nouvelle ère cyclique, ce qui correspond à l’esprit du solstice d’hiver qui symbolise la renaissance du cycle solaire. L’équivalent grec de Saturne est Cronos, celui qui mesure le temps et les débuts de cycle. Son nom a survécu en français dans des mots comme « chronologie » ou encore « chronomètre ». Toutes ces Divinités incarnent très bien toute la magie qui réside dans ce grand changement cyclique qu’est le solstice d’hiver. Au-delà de la mort et de ses célébrations automnales comme Mundus Patet, les forces obscures de l’infra monde seront vaincues et la grande promesse cosmique s’accomplira : le soleil reviendra ! Un nouvel âge d’or cyclique viendra ponctuer la période solsticiale, période pendant laquelle toutes les forces solaires prennent une dernière fois leur souffle avant de revenir comme vainqueurs, la lumière reviendra ! 

Le premier jour des Saturnales, le 17 décembre, avait lieu un sacrifice de nourriture et de boisson en l’honneur du Dieu Saturne. On se rendait officiellement à son temple pour effectuer le sacrifice au pied de la statue du Dieu. Les écoles et les administrations étaient fermées, aucune campagne militaire n’avait lieu, les armes se taisaient, et on ne procédait à aucun jugement. C’était un jour de repos et de paix pour tout le monde. Un grand banquet public se tenait de manière solennelle pendant lequel on honorait le Dieu Saturne. 

Les rites publics du 17 décembre étaient suivis les 18 et 19 décembre par des rites à caractère privé. Ces rites domestiques se tenaient dans les foyers. On se saluait et on criait même le mot magique hérité de la tradition grecque : « IO » (prononcer « iiô »). Ce mot était une invocation au triomphe, et dans le contexte des Saturnalia il faut le comprendre comme une victoire des Divinités solaires. On sacrifiait à ses Dieux tutélaires ainsi qu’aux Pénates, les esprits protecteurs du foyer. Il était courant de sacrifier un cochon que l’on consommait ensuite comme symbole de richesse et d’abondance. Tout comme de nos jours à Noël, de grands banquets avaient lieu pendant lesquels les membres du foyer mangeaient et buvaient de manière abondante. Cette profusion de nourriture et de boisson symbolisait justement l’abondance, la croissance, et la richesse que l’on se souhaitait pour le nouveau cycle à venir. Le vin aidant, la joie, le partage, et l’allégresse caractérisaient ces banquets. Mais un autre élément est révélateur de l’esprit des Saturnales : pendant ces célébrations privées, toute hiérarchie est supprimée. Les esclaves festoient avec les maîtres, ils jouent, mangent, et boivent du vin tous ensembles. C’est la période où les esclaves peuvent se permettre certaines libertés avec leurs maîtres, comme lorsqu’ils mettent en scène de forme théâtrale et burlesque les maîtres respectés le reste de l’année. C’est une époque de libre expression pour tout le monde. Il règne alors un véritable esprit égalitaire et un sentiment de fraternité… l’esprit de Noël… La société romaine était de tradition indo-européenne et s’articulait à ce titre autour d’un système hiérarchisé et aristocratique. L’idée égalitaire des Saturnales exprimait donc aux yeux des Romains un renversement des valeurs, un chaos institutionnel reflétant le chaos cosmique qui a précédé toute la période solsticiale. Le 19 décembre se tenait aussi une des Opalia, la fête en l’honneur de la Déesse Ops, la Déesse de l’abondance et de la richesse. Elle donna son nom à notre mot français « opulence ». Cette Opalia exprimait encore une fois le souhait d’abondance pour le cycle qui suivra le solstice d’hiver. Pendant ces jours de fête privée, existait une coutume supplémentaire qui était celle du « Roi des Saturnales ». Un maître de cérémonie était désigné par un tirage au sort, et dans l’allégresse générale il donnait aux convives des ordres défiant les normes habituelles de la société. Ces ordres basés sur la dérision étaient du type « chante tout nu » ou encore « jetez-le dans l’eau froide ». Cette atmosphère générée par la dérision, tout comme celle du chaos institutionnel, avait pour fonction de faire revivre et de rappeler le chaos cosmique qui précède le solstice d’hiver, ce sont les derniers soubresauts des forces obscures de l’automne. 

Le 21 décembre était le jour de Divalia, la fête qui célébrait la Déesse Angerona, celle qui libérait de toutes peines et souffrances. Des offrandes l’honoraient pour ce qu’elle promet : la joie, et le plaisir. La Déesse Angerona permet de surmonter les moments de crise et redonne la force nécessaire pour entrer dans la nouvelle période cyclique. Dans la conception indo-européenne, elle est celle qui redonne le souffle vital aux Divinités ouraniennes afin de vaincre le chaos de l’infra monde. La statue représentait la Déesse avec un doigt sur la bouche comme pour imposer le silence, chut… C’est le silence qui accompagne le moment où les forces solaires reprennent ce dernier souffle avant de renaître dans toute leur gloire lumineuse. Ces aspects symboliques de la Déesse Angerona furent bien-sûr plagiés et corrompus par la récupération chrétienne qui en fit l’amour de jésus promettant la fin de la souffrance terrestre pour ceux qui renonçaient au péché originel. 

Le 23 décembre dans l’antique Rome était le jour des Sigillaria, le jour des cadeaux. Même cette tradition que l’on croit parfois à tort être une création de la société de consommation, est également d’origine païenne. Certes, de nos jours les excès liés à une consommation à outrance sont révélateurs d’un système qui n’a rien à faire du fond sacré des traditions. Le système moderne est uniquement intéressé par la valeur marchande et financière de Noël, il a réussi en quelques décennies à corrompre l’esprit magico-religieux de Noël, et dans certains cas, il l’a même vidé de toute sa dimension traditionnelle. Cette fête qui avait déjà été suffisamment altérée et corrompue par le judéo-christianisme, doit maintenant subir les assauts d’une société athée et gangrénée par un pouvoir financier international sans patrie et sans racines. Il est donc vital de se souvenir que pour nos ancêtres païens, faire des cadeaux à Noël était un acte véritablement religieux dont la dimension sacrée était respectée de tous. En s’offrant mutuellement des cadeaux, on ne souhaitait pas seulement prospérité et richesse pour le nouveau cycle, on renforçait surtout les liens d’amitié, de famille, et de clan. Ce sont des liens sacrés qui unissent les êtres entre eux, qui rappellent que l’individu est membre d’un couple, d’un groupe, d’une famille, et qu’il se doit de respecter cette place qu’il tient. L’individu doit ici s’effacer quelque peu au profit de l’amour pour les siens. Dans cet esprit, le cadeau est un don que l’on fait, il est un sacrifice pour l’autre, un sacrifice que l’autre doit faire dans une même mesure. Cet échange mutuel d’offrandes, tissant les liens d’amour, d’amitié, ou de sang, générant un équilibre vital dans les relations sociales, est exactement l’un des aspects fondamentaux de la rune Gebo de la tradition germano-nordique. Il faut donner pour recevoir. Chez les Romains de l’antiquité, le 23 décembre on s’offrait des cadeaux de nature très diverses et d’intérêt pratique, ce qui permet de constater encore une fois que notre société moderne n’a rien inventé. Car en effet il était coutume d’offrir des jouets aux enfants, tandis que les adultes recevaient une statuette de cire, des dés à jouer, une tablette pour écrire, un parfum, un peigne, un vêtement, un couteau de chasse, un cochon, un animal exotique, un livre, etc … Ces cadeaux étaient souvent accompagnés de quelques mots ou d’un poème que l’on écrivait spécialement pour l’occasion, ce qui n’est pas sans rappeler nos cartes de souhaits pour Noël. 

Et enfin, le 25 décembre avait lieu la fête nommée Dies Natalis Solis Invicti, la naissance du soleil invaincu. Le nom de la fête explique en soi toute la nature de cette célébration. On rendait culte au Soleil, à l’astre-roi, qui renaissait alors comme un enfant au moment de cette période solsticiale d’hiver. Dans la dernière période païenne de l’ancienne Rome, le culte du Soleil Invaincu est venu se greffer sur celui d’Apollon et sur celui d’un ancien Dieu indo-européen , le Dieu Mithra. Après s’être sacrifié, générant ainsi la phase de déclin liée à la fin de l’automne, le Soleil revient enfin. Il renaît. Et avec lui revient la force qui nous donne chaleur et lumière, force sans laquelle la vie ne serait plus possible. On allumait dans les foyers des bougies, dont les flammes symbolisaient le retour du Soleil et de son feu vital. La lumière jusqu’à là emprisonnée, va enfin se libérer pour revenir dans toute sa gloire. La guerre contre les forces du chaos se conclut par une grande victoire, celle du soleil invaincu. 

À la lumière de tous ces détails de la tradition païenne liée au Noël solsticial, il ressort de manière évidente à quel point tout fut récupéré par le christianisme. De l’Enfant-Soleil ils firent l’enfant-jésus en le faisant naître lui aussi un 25 décembre. En tant que païen, on ne peut logiquement donner aucun crédit à la récupération chrétienne. Cette fête fut et restera celle des forces solaires qui reviennent durant cette grande transition cyclique. Pendant cette période profondément religieuse, l’européen de tradition païenne ravive la mémoire des anciennes Divinités solaires, du Soleil invaincu, d’Hélios, de Sunna, de Saulé, d’Apollon, de Balder, de Bélénos, et d’Abellio. IO IO SATURNALIA.

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